Il
y a des jours comme ça, je me réveille le cœur lourd et triste. Que se
passe-t-il ? un mauvais rêve ? une lassitude ? une intuition ?
Mais d’où me vient cette angoisse qui vole mon sourire, mes pensées et mon optimisme ? Je passe au crible fin les jours, les heures qui viennent de s’écouler et je n’y trouve rien qui vienne justifier cet état d’âme.
Je me surprends alors à murmurer quelques prières, comme pour me préserver de quelconque malheur qui s’abattrait. L’effet n’en n’est que passager, l’angoisse reprend de plus belle. J’essaie de tromper mon inquiétude en me concentrant sur un souvenir heureux, mais non ce poids se fait de plus en plus pressant, il me rappelle à l’ordre, il me plombe. Je suis incapable d’échapper, je suis clouée face à moi-même.
Je ruse alors de tous subterfuges connus, mais rien n’y fait.
Je capitule.
Je décide donc d’aller voir ce qu’il se passe au fond de ce Moi qui me talonne.
Je prends une profonde respiration, puis une deuxième, je ferme les yeux, je ne vois rien, un écran noir, le néant. Je me concentre quelques minutes sur ma respiration, je relâche les poings, mon cœur se calme peu à peu.
La silhouette d’un petit être se dessine à l’horizon, puis l’image se précise. C’est une fillette. Une fillette terrorisée, au bord des larmes. Je prends le temps de la regarder tendrement, sans m’approcher. Je ne veux pas l’effrayer. Puis je lui souris. Elle me regarde, et laisse rouler une larme sur sa joue. Je m’approche doucement et m’agenouille. Je suis à sa hauteur. Elle me regarde, baisse les yeux et éclate en sanglots. Je la prends machinalement dans mes bras et je serre son petit corps frêle contre moi. Elle pleure à voix haute comme tout enfant triste ou contrarié. Elle s’agrippe à moi et pose sa tête au creux de mon épaule. Je lui parle doucement, je la rassure, je lui dis combien je l’aime. Elle se calme. Je la serre toujours dans mes bras en lui caressant les cheveux. Son chagrin s’apaise, elle relève la tête, me regarde droit dans les yeux et esquisse le plus radieux des sourires. Elle m’embrasse sur la joue, saute d’un bond par terre puis s’en va en sautillant.
Plus elle s’éloignait, plus je reprenais conscience de mon corps. J’ouvre les yeux, apaisée, sereine et légère. Cette affreuse pesanteur avait disparu.
Alors, quelque soit votre âge, votre maturité, votre expérience, quand rien ne va plus, pensez à cet enfant intérieur qui sommeille en vous et qui ne demande qu’à être écouté, câliné… aimé.
Siham Mosaddak
Mais d’où me vient cette angoisse qui vole mon sourire, mes pensées et mon optimisme ? Je passe au crible fin les jours, les heures qui viennent de s’écouler et je n’y trouve rien qui vienne justifier cet état d’âme.
Je me surprends alors à murmurer quelques prières, comme pour me préserver de quelconque malheur qui s’abattrait. L’effet n’en n’est que passager, l’angoisse reprend de plus belle. J’essaie de tromper mon inquiétude en me concentrant sur un souvenir heureux, mais non ce poids se fait de plus en plus pressant, il me rappelle à l’ordre, il me plombe. Je suis incapable d’échapper, je suis clouée face à moi-même.
Je ruse alors de tous subterfuges connus, mais rien n’y fait.
Je capitule.
Je décide donc d’aller voir ce qu’il se passe au fond de ce Moi qui me talonne.
Je prends une profonde respiration, puis une deuxième, je ferme les yeux, je ne vois rien, un écran noir, le néant. Je me concentre quelques minutes sur ma respiration, je relâche les poings, mon cœur se calme peu à peu.
La silhouette d’un petit être se dessine à l’horizon, puis l’image se précise. C’est une fillette. Une fillette terrorisée, au bord des larmes. Je prends le temps de la regarder tendrement, sans m’approcher. Je ne veux pas l’effrayer. Puis je lui souris. Elle me regarde, et laisse rouler une larme sur sa joue. Je m’approche doucement et m’agenouille. Je suis à sa hauteur. Elle me regarde, baisse les yeux et éclate en sanglots. Je la prends machinalement dans mes bras et je serre son petit corps frêle contre moi. Elle pleure à voix haute comme tout enfant triste ou contrarié. Elle s’agrippe à moi et pose sa tête au creux de mon épaule. Je lui parle doucement, je la rassure, je lui dis combien je l’aime. Elle se calme. Je la serre toujours dans mes bras en lui caressant les cheveux. Son chagrin s’apaise, elle relève la tête, me regarde droit dans les yeux et esquisse le plus radieux des sourires. Elle m’embrasse sur la joue, saute d’un bond par terre puis s’en va en sautillant.
Plus elle s’éloignait, plus je reprenais conscience de mon corps. J’ouvre les yeux, apaisée, sereine et légère. Cette affreuse pesanteur avait disparu.
Alors, quelque soit votre âge, votre maturité, votre expérience, quand rien ne va plus, pensez à cet enfant intérieur qui sommeille en vous et qui ne demande qu’à être écouté, câliné… aimé.
Siham Mosaddak
4 commentaires:
Une fort belle expérience... qui me fait repartir plus léger !
J'en suis heureuse pour vous :)
Consoler l'enfant triste qui gémit au fond de notre coeur et fait obstacle entre la détresse du présent et la sérénité qui devrait être la nôtre , un devoir envers nous-mêmes afin de pouvoir puiser aux sources vives de notre être profond et réaliser en nous la plénitude de la joie. Un grand merci, Siham, pour cette douce et stimulante parole de Sagesse.
Un grand merci à toi ma fidèle amie MF :)
Enregistrer un commentaire