mercredi 12 janvier 2011

La science de l'amour

La femme à l'ombrelle - Claude Monet

Gardez précieusement dans votre âme l’image de la source qui coule, afin de ne jamais laisser tarir en vous la source de la vie. Et pour faire couler la source, il faut aimer. Bien sûr, vous direz que vous aimez, et que tout le monde aime. Oui, mais de quel amour ? Un amour qui vous fait souffrir.
Celui qui possède la véritable science de l’amour est sans arrêt inspiré, dilaté, il vit dans la poésie, la beauté, parce qu’il a appris à aimer toutes les créatures humaines. Mais il les aime de loin, il sait que s’il s’approche trop, il sera déçu, et comme il ne veut pas être déçu, il garde des distances ; alors, que ces créatures se manifestent avec bonté, générosité, fidélité ou non, il est émerveillé. C’est pourquoi, à tous ceux qui se plaignent d’avoir été déçus par les êtres qu’ils aimaient, on peut répondre : « C’est de votre faute, vous avez trop voulu vous rapprocher et, évidemment, ce que vous avez vu n’était pas fameux : des caves avec des moisissures et des toiles d’araignées, des marécages, des terrains couverts de ronces et d’épines… Il était fatal que vous soyez déçus. » Donc, voilà, les hommes et les femmes, si on veut continuer à les aimer et à être émerveillé par eux, il faut les contempler d’un peu loin.

Omraam Mikhaël Aïvanhov

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