mercredi 23 avril 2014

Quand nous sommes négatifs, l’on ne s’en rend pas forcément compte. Nous sommes tellement pris par le tourbillon de nos douleurs, de nos échecs que nous ne focalisons plus que sur ce qui ne va pas et occultons ce qui va déjà.

Tout fonctionne à la négation, si bien que l’habitude s’installe : celle de ne pas réussir. On se retrouve même à pronostiquer et prédire d’avance que l’action que nous allons entamer sera vouée à l’échec. Nous nous confortons ainsi dans une ferme croyance et inconsciemment nous ferons de notre possible pour la vérifier la prouver.

Arrivent donc forcément manque d’estime et de confiance en soi, apparaissent des peurs, voire des phobies. Non que je blâme le fait d’être négatif, car à chacun son lot, son histoire, son expérience et donc un impact psychologique certain. Mais osons juste examiner certains faits qui pourraient remettre en question notre état d’esprit, fragiliser cette certitude.

Exemple : quand on est négatif l’on se plaint souvent de voir fuir notre entourage dès notre apparition, nos amis, nos connaissances et nos proches trouveront toujours quelques excuses pour se sauver. Au lieu de maudire les autres, pourrions-nous nous demander "qu’est ce qui fait que la plupart de mes contacts me fuie" ? "Qu’est ce qui ne va pas dans mon comportement" ? Pourquoi ne pas tenter l’inverse de ce nous faisons, ou disons, juste pour essayer d’observer les réactions ?

Quand je croise un collègue par exemple pensez-vous qu’il lui soit agréable que je déverse sur lui toute mon amertume, toute ma tristesse, mes maux et mon désarroi ? En quoi sa compassion va-t-elle m’aider si ce n’est à m’enfoncer davantage dans mon négativisme ? En quoi est-il responsable de ma situation ? Que faire pour donner envie à ce collègue de faire un brin de causette avec moi au moment où je me sens seul au monde ?

C’est en commençant par de petits renversements de situations que l’on se rend compte que nous n’adoptions pas le bon comportement. Non qu’il faille être hypocrite et scander "la vie est belle" à toute occasion, mais essayons juste de nous abstenir d’accabler les autres pour attirer leur sympathie. Surveillons notre langage car notre esprit, à force de le nourrir en mots négatifs ne nous resservira que du négatif.

C’est en commençant par de petits changements que nous arriverons aux grands.

Bonne journée à tous.
Votre amie Siham

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