jeudi 30 novembre 2017


Petites (pour les filles de ma génération) nous avions un cahier magique que l'on appelait journal intime (pour les garçons je ne sais trop). On y reportait le récit de la journée, les choses qui nous tenaient à cœur, les secrets que l'on ne pouvait raconter. C'était aussi le moyen pour nos parents de nous encourager à écrire, nous exprimer et surtout nous apprendre à cultiver et préserver notre intimité. Aujourd'hui les choses ont bien changé, les réseaux sociaux étaient sensés lier et rapprocher les uns des autres, mais aujourd'hui ils servent de livre ouvert au public. Nous y racontons nos moindres déboires, soucis, bonheurs, faits les plus divers... nous partageons (parfois à outrance) le reportage de nos journées, nous n'avons plus de secret pour personne. 
Que se cache derrière ce besoin de communiquer les moindres détails de nos vies sensées être privées ? Je parle bien de faits relevant de la vie privée et non pas des partages d'information, d'opinion sur un fait ou un évènement, d'articles, de lectures ou autres. Je ne parle pas de ceux qui en font une stratégie pour mieux commercialiser leurs produits et infiltrer les amis des amis...
Allons-nous faire l'apologie de la théorie du complot en accusant quelconques autorités de nous manipuler ? Ou allons nous faire une introspection et détecter ce qui nous manque réellement pour nous sentir accomplis en société sans raconter nos vies ?

Siham Mosaddak

Aucun commentaire: